Cette œuvre fait partie de la série "Le livre des mains".

Esther Ferrer, artiste engagée, a consacré une grande partie de son travail à défier les stéréotypes de la beauté et à s'opposer à la représentation traditionnelle de la femme dans l'histoire de l'art et l'histoire en général. Son exploration artistique se concentre sur la représentation de son propre corps, cherchant à transcender les normes imposées par la société. Elle a entrepris cette quête en utilisant l'utilisant comme matière première et moyen d'expression, considérant ses différentes parties comme des symboles puissants.

Elle choisie de représenter un corps de tous les jours, un corps qui travaille, loin des idéaux inaccessibles souvent promus par la société. Pour elle, c'était la solution appropriée pour transmettre son message de manière authentique. Elle a utilisé son visage, son sexe, ses mains, et ses pieds comme des éléments nécessaires pour véhiculer ses idées, soulignant que cela aurait tout aussi bien pu être le visage, le sexe ou les mains d'un autre.

Son travail photographique met l'accent sur la présence physique du corps, réalisant de nombreux autoportraits et remettant en question la perception traditionnelle de l'art et mettant en avant une représentation plus réaliste et inclusive de l'humanité. En choisissant de travailler avec son corps, Elle a apporté une dimension très personnelle et authentique à son exploration artistique.